
L'élégance née d'une terrasse
Entre 2001 et 2003, sur une terrasse transformée en chantier naval de fortune, un passionné s’est lancé dans une aventure folle : construire Yoline, de ses propres mains. Pendant deux ans, plan après plan, latte après latte, il façonne sa bette inspirée des régates marseillaises de l’entre-deux-guerres. À ses côtés, Louis Tornato, charpentier de marine à la retraite, veille au grain, conseille, transmet les gestes et l’âme du métier.
Le bois chantait sous les outils, les formes prenaient vie lentement, dans la patience et l’odeur du sciage. Car il faut de l’endurance et du cœur pour voir naître un bateau chez soi — et de la foi pour le voir flotter.
Une fois mise à l’eau, Yoline n’a cessé de voguer et participer à de nombreuses manifestations : Saint-Mandrier, Sanary, les Embiez, la Madrague de Giens, Le Morillon… et jusqu’à Douarnenez, où en 2016, elle a été éperonnée par un voilier anglais. Voile déchirée, éclats de bois et un bon coup d’adrénaline — mais Yoline a tenu bon.
Aujourd’hui encore, elle file entre les flots avec élégance, le bois solide, la voile au vent… et un œil méfiant sur les bateaux anglais.